
Pourquoi la RSE ne suffit plus pour sécuriser votre modèle économique
La RSE rassure. Elle donne l'impression d'agir
Mais pendant que les entreprises cochent des cases, les crises environnementales et sociales s'aggravent. Les catastrophes s'enchaînent, la pauvreté augmente, les productions diminuent.
Et surtout, la fragilité des modèles économiques reste intacte ! Dans un monde en perma-crise, impossible d'ignorer la menace.
Dans cet article, nous allons tenter de vous expliquer pourquoi la RSE est insuffisante pour sécuriser votre entreprise dans un monde instable et quelle voie stratégique adopter à la place.
La RSE est devenue un outil périphérique
Le concept de RSE trouve ses origines dans les églises protestantes américaines du XIXe siècle, mais c’est dans les années 1950 qu’il entre véritablement dans le champ académique. Il faudra attendre les années 1980 pour que la prise de conscience des impacts environnementaux des entreprises gagne du terrain.
C’est à ce moment-là que la RSE évolue pour devenir ce que nous connaissons aujourd’hui : une démarche censée rendre les modèles d’affaires plus vertueux.
Mais quelque chose s’est perdu en route.
Instrumentalisée par de nombreux acteurs économiques, la RSE est souvent devenue un outil de communication plus qu’un levier de transformation. Le greenwashing s’est glissé dans ses interstices.
Cela n’empêche pas certaines entreprises d’y croire sincèrement et de faire des efforts réels.
Mais est-ce suffisant ?
Beaucoup se concentrent sur l’image, les labels, les obligations imposées par les donneurs d’ordre. On coche des cases, sans remettre en question le cœur du modèle.
Ce que j’observe sur le terrain, c’est que la RSE est trop rarement connectée à la stratégie économique. Elle reste périphérique, annexe. Elle n’est pas ce cœur vibrant capable de guider l’entreprise dans sa transformation.

Ne soyez pas comme les gens dans ce hall, une entreprise qui passe et disparait.
Mais alors, que faire ? Comment faire en sorte que l'entreprise puisse faire vraiment de son engagement social et environnemental un moteur ?
Votre entreprise est soumise à des risques systémiques.
Pour savoir comment agir, encore faut-il comprendre pourquoi c’est nécessaire, et surtout en quoi votre modèle est vulnérable.
Et pour cela, il faut plonger au cœur du système dans lequel nous évoluons.
Nous vivons dans une économie fondée sur un postulat absurde : la croissance infinie dans un monde aux ressources finies.
À mesure que les limites planétaires se rapprochent, le système s’épuise. Il cherche désespérément à se maintenir, coûte que coûte.
Alors on colmate. On compense. On repousse les échéances.
C’est une faim insatiable, comme celle de Hati, le fils de Fenrir dans la mythologie nordique, condamné à poursuivre sans fin ce qu’il ne peut jamais atteindre.
Les conséquences ?
- Une volatilité des coûts qui déstabilise vos équilibres économiques.
- Des matières premières de plus en plus rares… donc de plus en plus chères.
- Des coûts énergétiques qui s’envolent avec des infrastructures à bout de souffle.
- Une eau qui se raréfie, et devient un enjeu critique.
- Et des taxes croissantes, liées à la pression réglementaire.
À cela s’ajoute :
- Une dépendance à des fournisseurs exposés aux aléas climatiques,
- La pression des clients qui demandent des preuves,
- La difficulté à attirer les talents qui veulent du sens,
- Des financeurs qui exigent des engagements concrets,
- Une législation qui se durcit.
Et face à cela, vos concurrents – plus agiles, plus engagés, ou simplement plus rapides – vous grignotent des parts de marché. Lentement mais sûrement.
La bonne nouvelle ?
Il existe des solutions.
Mais elles supposent de changer de perspective.

Ce qu'il faut : une transformation en profondeur
Les entreprises qui ancrent leur transition dans la durée sont celles qui ont profondément transformé leur modèle.
Elles ne subissent plus un système à bout de souffle : elles réorientent leur trajectoire, innovent, optimisent.
Mais pour cela, il faut réinventer notre rapport au vivant.
Il faut avoir le courage de regarder en face ses impacts, et se poser une question simple mais exigeante :
Comment faire mieux, en tenant compte de tous les êtres vivants ?
Cela implique aussi de repenser notre façon d’utiliser les ressources :
- Où peuvent-elles être économisées ?
- Optimisées ?
- Réutilisées ?
Parfois, cela demande même de revoir la conception même du produit.
Mais la transformation ne s’arrête pas aux ressources.
Il s’agit aussi de redonner du sens au travail, en tissant des liens solides avec vos parties prenantes.
Partenariats, coopérations, alliances stratégiques : ce sont des atouts puissants pour toute entreprise qui vise l’impact durable.
Et surtout, il devient indispensable d’intégrer les limites planétaires comme variables stratégiques.
Pas de manière floue ou théorique, mais de façon structurée et opérationnelle.
Pour cela, il existe une méthode concrète que j’utilise : le FSSD (Framework for Strategic Sustainable Development).
Mais le plus important reste ceci :
Il faut passer d’une logique de compensation à une logique de régénération.
Parce que dans un monde fini, la seule façon de créer de l’abondance, c’est de respecter les cycles du vivant.
Il faut redonner à la Terre.
Pour conclure cette partie, j’aimerais vous partager un extrait de mon livre Un Pacte Durable, disponible dans toutes les librairies de France.
Voici l’extrait :
Forgez la vision de votre avenir avec cette belle entreprise et vous pourrez la rendre authentique, inspirante et désirable pour que vos salariés, vos parties prenantes, votre écosystème ait l'envie de vous rejoindre. Ainsi, vous devenez un acteur durable sur votre marché et n'avez pas à rougir de vos concurrents.
Un Pacte Durable
Par Gilles THEOPHILE
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L’économie régénérative : une approche stratégique
Ce modèle me parle profondément.
Pourquoi ?
Parce qu’il redonne à la nature la place qu’elle n’aurait jamais dû perdre : celle d’un pilier central de notre économie.
Ma vision d’une entreprise régénérative repose sur la reconnaissance du lien fondamental entre biodiversité et activité économique.
Un lien souvent invisible, mais pourtant structurant.
Comprendre ce lien, c’est changer radicalement notre manière de penser le business.
Et pour cela, il faut commencer par le cartographier.
C’est la raison pour laquelle j’ai conçu ma propre méthode : Natural Loop.
Simple, opérationnelle, efficace.
Elle part de vos réalités de terrain pour faire émerger vos véritables dépendances au vivant.
Une fois ces liens identifiés, le travail stratégique peut commencer :
- Identifier vos leviers d’adaptation face aux crises environnementales,
- Trouver vos sources de différenciation à long terme,
- Consolider votre résilience dans un monde instable.
Mais ce n’est pas tout.
Il s’agit ensuite d’intégrer ces enjeux dans vos processus décisionnels : Qualité, RH, production, investissements...
Chaque choix peut être évalué non seulement selon ses impacts, mais aussi à travers les mécanismes sources qui créent ces impacts.
Et à partir de là, vous ne regarderez plus jamais vos décisions de la même manière.
Un exemple concret :
Prenons le cas d’une start-up de l’agroalimentaire que j’ai accompagnée.
Elle souhaitait construire un plan de durabilité dans le cadre d’une levée de fonds.
Nous avons commencé par :
Identifier ses liens de dépendance majeurs, sans perdre de temps sur chaque ingrédient,
Comprendre la structure de son entreprise et ses objectifs,
Aller chercher le sens profond de son projet entrepreneurial.
Puis, nous avons co-construit le plan avec les salariés et le dirigeant :
En sélectionnant les objectifs les plus pertinents pour leur activité,
En mettant en lumière leur engagement sincère,
Et en mobilisant l’intelligence collective pour faire émerger des solutions concrètes.
Résultat :
- Une levée de fonds réussie,
- Une structuration claire et alignée avec leurs enjeux,
- Et aujourd’hui, une croissance portée par une vision durable.

Pour conclure :
La RSE est un bon début, mais ne suffit plus à garantir la pérennité de votre entreprise.
Elle est une étape indispensable pour répondre aux exigences des marchés, mais pas la finalité d'un monde durable où votre entreprise a toute sa place.
Le temps est venu de passer d'une démarche de responsabilité à une stratégie profondément alignée avec votre raison d'être.
Je vous propose de faire le test de positionnement que vous retrouverez ici :
Et si vous souhaitez aller plus loin : je propose une restitution personnalisée de vos résultats par téléphone !
Foire aux questions :
La RSE n’est-elle pas déjà un bon début ?
Oui, si elle est sincère et intégrée.
Mais la majorité des démarches RSE sont périphériques, déconnectées de la stratégie cœur.
Elles permettent de "faire sa part", mais ne suffisent pas à renforcer la résilience du modèle économique dans un monde instable.
Qu’est-ce qu’une stratégie régénérative, concrètement ?
C’est une stratégie qui ne se contente pas de réduire les impacts :
elle cherche à restaurer, revitaliser, contribuer au vivant.
Elle prend en compte les limites planétaires et les transforme en leviers d’innovation et de performance.
En quoi cela diffère-t-il d’une démarche de développement durable classique ?
La démarche classique est souvent ajoutée à un modèle existant.
La stratégie régénérative, elle, transforme le modèle lui-même :
chaîne de valeur, approvisionnement, RH, gouvernance, investissement, etc.
Comment savoir où j’en suis aujourd’hui ?
Faites le test de positionnement gratuit.
En quelques minutes, vous identifiez vos points forts, vos zones d’ombre, et vos leviers d’action.
Résultats par mail + restitution personnalisée si vous le souhaitez.
Et ensuite ? Par quoi commencer ?
Tu peux :
-
Lire mon livre Un Pacte Durable, pour poser les bases.
-
Réserver un diagnostic stratégique gratuit d'1h, pour analyser tes priorités.
-
Ou aller plus loin avec l’accompagnement Natural Loop, ma méthode exclusive pour cartographier les dépendances au vivant et construire une stratégie alignée.
